Le carême, 40 jours pour une vie nouvelle

Dossier "Grand Angle" paru dans le numéro d’Église de Cambrai de février 2021

Le carême, 40 jours qui nous invitent à nous mettre en route. Selon les générations, les régions, l’éducation, nous n’avons pas tous la même façon de vivre le carême, de le définir, de l’interpréter. Pourtant nous nous préparons tous à la fête de Pâques.

Cette année il débutera le mercredi 17 février, mercredi des cendres et s’achèvera avec les fêtes pascales.

Qu’est-ce que le Carême ?

En mémoire du Christ qui passa 40 jours dans le désert, les chrétiens sont appelés à jeûner et à prier pendant les 40 jours qui précèdent Pâques. A l’occasion de la célébration des Cendres, le célébrant trace avec la cendre un signe de croix sur le front des fidèles en les appelant à se convertir et à croire à l’évangile. « Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil ! Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu » (Joël 2, 12).

La durée du Carême fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.

Le carême, un temps de conversion

Le Carême est essentiellement une période de préparation à la fête de Pâques. Ainsi le peuple chrétien accepte une épreuve de quarante jours pour se préparer à la vie nouvelle que le Christ nous offre à nouveau, Lui qui est maintenant au-delà de la mort et de la souffrance. Il y a dans le Carême un élan vers un évènement festif introduit par une démarche de repentance pour nos refus et nos péchés. Plus récemment, l’accent s’est déplacé : les privations et le jeûne ont pris moins d’importance, l’insistance s’est faite plus forte sur la conversion intérieure et le partage.

Un temps privilégié pour les catéchumènes
Le Carême est bien le temps de la préparation ultime des catéchumènes. Par l’appel décisif avec l’évêque (1er dimanche de Carême) et les scrutins qui suivent, ils sont introduits dans la communauté chrétienne.
S’il est le « temps de la purification et de l’illumination » pour ceux qui s’apprêtent à recevoir les sacrements de la Pâque, le Carême est aussi un « temps d’effort, de prière et de partage » pour tous les fidèles qui s’apprêtent à être renouvelés dans leur existence de baptisé.

Des pistes pour vivre le carême concrètement

Durant le temps du Carême, les moyens concrets que sont la prière, la pénitence et l’aumône aident à discerner les priorités dans notre vie. Il est une mise à l’écart pour faire silence et être davantage réceptif à la Parole de Dieu. Nous sommes invités à entrer dans le combat spirituel à la suite de Jésus.

Comme Jésus au désert a résisté à Satan par trois fois, nous aussi nous pouvons être vainqueurs des tentations de l’avoir, du pouvoir et de nier nos limites humaines, en écoutant, méditant et mettant en pratique la Parole de Dieu de chaque jour.

La prière

Prenons le temps, dans une vie agitée, de nous recueillir. En méditant la Parole dans le silence, en éteignant la télévision ou la radio, en évitant d’être trop dépendant des smartphones, choisissons chaque jour de nous mettre quelques minutes devant le Seigneur pour nous laisser saisir par Lui. Essayons de faire silence en nos vies, de sortir de la superficialité de certains emplois du temps pour donner priorité à l’Essentiel.

Le diocèse édite chaque année – S’il te plait donne-moi un quart d’heure – un livret de prière et de lectures pour nous accompagner et nous aider à donner quelques minutes de notre temps à Dieu. Le livret est diffusé par les paroisses.

Le jeûne

L’ascèse est une réalité qui souvent nous fait peur ; nous n’avons pas l’habitude de nous priver. Certes, l’Eglise nous rappelle certains actes pénitentiels significatifs : manger moins chaque vendredi ; jeûner le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint ; maîtriser nos instincts.
Le Jeûne est indissociable de la prière et de l’aumône. Il attire notre attention sur l’importance de notre style de vie. S’inspire-t-il du Christ ou bien, sous prétexte de modernité, se laisse-t ’il influencer par de subtiles complicités avec la mode, les mondanités et le péché ? Avec tous nos frères chrétiens vivons le jeûne du Carême pour laisser en nous de la place à Dieu et en intercession pour ceux qui souffrent de la faim, d’un manque de liberté ou de dignité, ceux pour qui la vie quotidienne est une ascèse imposée.

Le partage

Ce que nous avons économisé par le jeûne, nous sommes invités à le donner à ceux qui vivent la privation tous les jours à notre porte et à travers le monde.
Développons la solidarité à l’intérieur de nos communautés et à travers des associations ou des mouvements qui s’emploient à rejoindre et à servir les personnes diversement fragilisées.

La pénitence et la réconciliation

Ce temps du Carême ne sera véritablement conversion que si nous allons jusqu’à l’accueil du pardon du Seigneur dans le Sacrement de réconciliation. Ce sacrement reçu personnellement témoigne que le Dieu de Jésus-Christ ouvre largement son pardon à tout homme de bonne volonté. En Dieu il n’y a pas d’échec définitif, « car si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses » (1 Jean 3,20).

Source : ww.eglise.catholique.fr

 

Article publié par Service communication • Publié le Mardi 23 mars 2021 - 12h27 • 917 visites

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