Michaël et Angélique Stocker
Qui sont-ils?
Michaël : Je m’appelle Michaël STOCKER. J’ai 51 ans. Je suis originaire de l’Avesnois. J’ai passé mon enfance à Cousolre. Après avoir obtenu le bac, j’ai été diplômé en droit à l’université de Valenciennes. Depuis longtemps, j’avais une véritable vocation qui était de devenir policier. Après le service national, j’ai débuté ma carrière à Paris. Quand on me demande ce que je fais dans la vie, j’aime dire que je suis gardien de la Paix. Ces mots sont remplis de sens. Depuis plus de 20 ans, je travaille en investigation. Je suis officier de police judiciaire au commissariat de Maubeuge et plus particulièrement au groupe de lutte contre les violences aux personnes.
Angélique : Je suis Angélique, j’ai bientôt 47 ans, je suis née à Guise dans l’Aisne. J’ai 2 sœurs (une grande et une petite). Nous avons perdu ma maman il y a maintenant 11 ans, nous avons des liens très forts avec mon père et mes sœurs. Je suis l’heureuse marraine d’Anna, l’aînée de ma petite sœur et Michaël est le parrain d’Isaac son petit frère.
J’ai obtenu mon diplôme d’infirmière en 1998. J’ai travaillé dans plusieurs services en région parisienne puis à Maubeuge. J’ai également exercé pendant 8 ans en libéral sur le secteur de Maubeuge.
J’ai ensuite obtenu en DIU de gestionnaire de cas et travaillé dans une MAIA pendant 4 ans. Le but de ce travail est d’accompagner, de mettre en place un suivi au long cours pour les personnes âgées en perte d’autonomie vivant à domicile, pour qui la situation est rendue complexe par divers éléments, comme le refus d’aide et de soins. Et de mobiliser les ressources pour une prise en charge globale des personnes âgées suivies par le gestionnaire de cas.
Depuis 3 ans, je suis enseignante au sein de l’institution Saint-Pierre à Fourmies.
Leur vie de couple, de famille, leurs engagements et leurs métiers :
Michaël : Nous sommes mariés depuis 19 ans. Nous avons deux enfants. Notre fille est en troisième année de traduction – Interprétation. Notre fils est en classe de Terminale. Nous avons toujours été engagé au service des autres par nos professions. Nous nous sommes investis pendant plusieurs années à l’association des parents d’élèves. Cela nous a permis des échanges, des rencontres. Nous sommes impliqués depuis près de 10 ans en faveur des jeunes à l’aumônerie de l’enseignement public du Val de Sambre. Je suis aussi membre de l’Equipe d’Animation de la Paroisse depuis plusieurs années. Après un premier mandat de conseiller municipal, je suis aujourd’hui adjoint au maire de ma commune. Dans mon métier, je suis confronté à la noirceur de l’humanité, à la violence, à la mort. Le quotidien est souvent difficile et toujours exigeant. C’est un métier de service. Le policier se doit de toujours agir avec humanité et respect envers les victimes comme avec les auteurs, ne jamais perdre de vue la dignité de chaque personne. Saint Martin, patron des policiers, illustre bien cette notion de dignité et de charité, lui qui rencontrant un pauvre transi de froid en plein hiver a coupé son manteau en deux pour le partager avec lui.
Angélique : Nous nous sommes rencontrés il y a 26 ans. Nous avons souvent déménagé, pour le travail et surtout pour être ensemble. Comme l’a dit Michaël, nous avons 2 enfants Juliette a 20 ans et Lukas a 17 ans. Nos enfants ont été baptisés à l’église St Pierre et St Paul de Guise. C’est l’église où j’ai été baptisé et où nous nous sommes mariés. Avec Michaël, nous accompagnons les couples qui se préparent au mariage.
Je suis animatrice depuis 3 ans du groupe des 1ères années d’aumônerie pour la préparation à la profession de foi.
Mon métier d’enseignante, comme les autres métiers que j’ai pu exercer, m’apporte beaucoup. Il me fait grandir dans ma foi au quotidien. Être à l’écoute et pouvoir partager des moments de réflexions avec les étudiants me permet de dire ma foi et quelque part la transmettre.
L’appel au diaconat :
Michaël : Il y a 6 ans, notre doyen, à l’époque, André Benoit Drappier est venu à la maison. Il nous a proposé de réfléchir au diaconat permanent. Nous avons été d’abord très surpris. Nous n’en avions jamais parlé ni même évoqué le sujet. Bien sûr, nous étions engagés en Paroisse, notamment à l’aumônerie de l’enseignement public, mais la question était « pourquoi moi ? » D’autres personnes étaient certainement mieux « qualifiées ». Après une année de réflexion, nous avons accepté de nous mettre en chemin, Angélique et moi. C’est important de vivre ce cheminement ensemble. Et puis, nous mettre au service est une mission pour chacun d’entre nous.
Angélique : Le 1er mot qui me vient est la surprise, comme le dit Michaël, nous avons été étonnés par la demande de notre doyen de réfléchir au diaconat permanent. Et bien sûr « pourquoi Michaël ? » est tout de suite venu dans nos têtes. Après une année de discernement, nous avons eu envie de cheminer ensemble et de répondre à l’appel du Christ à suivre ses pas. Je vis très bien cet appel et je suis prête à accompagner Michaël dans cet engagement.
Agnès et Christophe Lobry, au service
Christophe :
Nous sommes mariés depuis 17 ans. Nous avons trois garçons : Charles a 16 ans, Clément 14 ans et Cyprien 11 ans et demi. Agnès est enseignante de Français à Notre Dame de Grâce à Maubeuge, et je suis chef d’établissement pour l’Enseignement Catholique depuis 2016 ayant été enseignant et formateur en mathématiques. Après trois années passées à Saint Pierre Fourmies, j’ai pris la direction de Saint Michel Solesmes, lieu très riche en terme de vocations puisqu’il s’agissait d’un petit séminaire. Plusieurs prêtres du diocèse y ont été formés.
L’éducation des jeunes est très présente dans nos vies. Avec Agnès, nous avons le souci de faire progresser les élèves qui nous sont confiés. Etre passeur de connaissances et de compétences, être révélateur de talents, voilà ce qui nous porte. Pour reprendre les paroles de Paul Malartre, un ancien secrétaire de l’Enseignement Catholique, « Un éducateur […] est sourcier en ce qu’il sait faire émerger des talents cachés et inattendus. […] Ce qui est important c’est que chaque jeune puisse vivre sa propre aurore. […] Il n’est pas d’éducation sans cette passion d’espérance en l’aurore, celle du matin de Pâques. ». Nous devons montrer que chacun de nous est unique et aimé de Dieu en lui portant un regard bienveillant.
Lorsque j’étais jeune, durant la période de lycée-post bac, j’ai eu la chance de découvrir le pèlerinage à Lourdes. J’ai pu y aller avec mes parents, en famille, ou parfois avec le groupe des jeunes. C’est un endroit qui me parle beaucoup, un endroit qui pour moi est hors du temps, un endroit où la différence n’existe pas. Les relations avec les personnes sont pures. On ne voit plus les personnes comme des malades. A l’époque, nous pouvions encore le faire, nous portions les malades sur des brancards dans la montagne pour le chemin de croix. Ce sont eux qui s’excusaient d’être lourds, ils nous portaient notre eau, toujours avec des encouragements et des sourires. Marie n’est-elle pas apparue à une jeune Bernadette ? « Dieu n’appelle pas des gens capables, mais rend capable ceux qu’il appelle. »
Agnès s’est occupée de l’éveil à la foi durant 8 ans pour la paroisse. J’ai participé à l’EAP (Equipe d’Animation de la Paroisse) pendant 3 ans. La période à l’EAP m’a permis de me rapprocher de Dieu. « Fais de moi ce qu’il te plaira ».
Depuis quelques années, nous faisons partie de l’équipe de préparation au mariage. C’est en 2016, après une de ces préparations, qu’André-Benoit Drappier nous a annoncé que l’Eglise pensait à moi pour le diaconat. Après une année de discernement, nous avons décidé de faire confiance. La formation que nous suivons avec les diocèses du LAC (Lille Arras Cambrai) est vécue comme un cadeau. Notre discernement a mûri avec l’aide d’une équipe d’accompagnement.
L’ordination diaconale aura lieu le samedi 13 novembre 2021. En complément du service de la Parole et de l’Eucharistie, nous recevrons une mission au service de l’Eglise. Le diacre est signe du Christ Serviteur.
« Vous devez vous laver les pieds les uns aux autres… Heureux êtes-vous si vous le faites » Jean 13, 14-17.
Tous appelés à avancer à la suite du Christ pour montrer son Amour, je vous partage la prière de l’engagement de Joseph Codina, prêtre claritain.
JESUS, Tu veux avoir besoin de moi
Pour continuer ta mission.Je t’offre mes yeux :
Qu’ils regardent avec amour les personnes
Que je rencontrerai.Je t’offre mes mains :
Qu’elles soient toujours ouvertes
Pour accueillir les autres,
Et pour les aider, dans la joie.Je t’offre mes pieds :
Qu’ils soient toujours prêts à aller
Là où il y a une personne dans le besoin.Je t’offre mes paroles :
Qu’elles soient toujours porteuses d’amour,
De compréhension et de pardon,
Comme l’ont été les tiennes.Je t’offre mon cœur :
Qu’il t’aime comme toi tu as aimé,
Même si cela devait être difficile
Et m’obligeait à porter la croix.JESUS, Je veux rester dans ton amitié.
Me voici ! Je suis à ton service !
Comme les prophètes et les apôtres,
Je veux dire oui à l’appel de Dieu.
Agnès:
Qui est elle?
Je suis Agnès Lobry, j'ai 46 ans et avec Christophe, nous avons trois garçons.
Nous nous sommes connus au collège Notre-Dame à Saint-Saulve alors que Christophe faisait son premier remplacement en tant que professeur de mathématiques, moi-même enseignant le français. Nous nous sommes mariés en avril 2004. Après la naissance de nos trois fils, nous avons rapidement rejoint l'équipe de préparation au mariage de la paroisse car cela répondait à notre souci de témoigner de la grâce du sacrement de mariage, avec notre expérience d'alors de jeunes mariés et jeunes parents. Nous poursuivons ce service qui nous enrichit à chaque fois que nous nous rappelons cet engagement avec Dieu et devant Lui. J'ai aussi participé à l'éveil à la foi, étant donné que j'aimais transmettre aux jeunes enfants l'amour de Jésus et de son Eglise.
Vie de couple, Vie de famille et métier :
Nous partageons un appel commun à l'éducation des jeunes. Nous cherchons à nous renouveler et à nous adapter aux jeunes de notre temps, Christophe comme chef d'établissement, en proposant en particulier des actions sur le développement durable et en cherchant à faire ressortir les talents des jeunes, et moi comme enseignante, en me formant sur les pédagogies actives, notamment celle du Père Faure. Celle de nos enfants compte aussi énormément et nous essayons de nous investir au mieux dans notre rôle de parents.
Nous aimons visiter des lieux spirituels qui sont des témoignages de la foi et de l'habileté des hommes, notamment le mont Saint-Michel, la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, Lourdes, lieu emblématique pour Christophe et mon site préféré, Notre-Dame de Paris. Ces lieux évoquent une mission vécue étant jeune : "Dieu nous appelle dans sa maison."
Appel au diaconat :
Différentes personnes avaient déjà entrevu Christophe comme diacre et le lui avaient dit et quand l'appel a été lancé par André-Benoît Drappier, il a résonné en nous. La formation est vécue depuis le début comme un cadeau et nous ne nous sommes jamais mis la pression, de même que nous ne l'avons jamais ressentie de la part de l'Eglise. Il y a une très grand liberté de part et d'autre : nous avons d'abord vécu cela comme un trésor caché puis, au fur et à mesure que nous commencions à en parler, cela le faisait éclore et le rendait plus beau. A quelques jours de l'ordination, nous vivons les préparatifs un peu comme celles d'un mariage. De mon côté, c'est une façon de redire oui à mon engagement envers Christophe et de redire à Dieu que nous nous en remettons à nouveau à Lui. Une parole m'a marquée au cours d'une ordination diaconale récente : en tant qu'épouse, avec notre mari, nous rejoignons le Christ au pied de la Croix. Ce n'est pas mortifère mais nous invite à être attentifs aux soucis de nos contemporains. J'aime aussi cette parole : le diacre est configuré au Christ serviteur. Le service est un maître-mot pour Christophe, il a toute sa place dans l'engagement qu'il prendra le 13 novembre.