Les lieux de pélérinages dans notre diocèse

Dossier "Grand Angle" paru dans le numéro d'Eglise de Cambrai de juin 2020

Notre diocèse possède plusieurs lieux de pèlerinage. Dans toutes les paroisses, on croise aussi de nombreuses chapelles, oratoires et calvaires qu'il serait trop long de répertorier. Voici quelques lieux incontournables.
D’est en ouest :

  • Notre-Dame des Haies : Chapelle entre Maroilles et Noyelles-sur-Sambre

La chapelle Notre-Dame des Haies date du 18ème siècle. Elle fut saccagée en 1793, mais la statue de la Vierge à l'Enfant fut retrouvée au pied d'une haie voisine ; on peut la voir aujourd'hui dans la chapelle reconstruite en 1881.
Elle est ornée de vitraux installés en 1950. De nombreux ex-voto témoignent des grâces reçues par les pèlerins.

 

  • Ste Aldegonde : Église St-Pierre St-Paul et chapelle Ste-Aldegonde, Maubeuge

Aldegonde de Maubeuge est née à Cousolre vers 630. Elle était la fille du seigneur Walbert IV. Elle fuit le château paternel ne voulant pas épouser le prince Eudon. Au cours de cette fuite, exténuée de fatigue, elle s’arrêta et alors qu’elle avait soif, jaillit une source qui existe encore aujourd'hui. C’est à cet l'endroit, que la Chapelle a été construite et devint un lieu de pèlerinage.

Elle fonda le cloître mixte de Maubeuge dont elle devint la première abbesse. Elle y mourut le 30 janvier 684.

On invoque sainte Aldegonde contre la mort subite et les maladies contagieuses, les maux de tête, les crampes, chancres, contre la fièvre. Outre la guérison des cancers, on la prie pour que les enfants marchent sans difficultés.

 

L'église Saints-Pierre-et-Paul abrite le trésor de la sainte, dont un reliquaire du XVe siècle, une crosse et des bannières qui servaient aux processions.

 

  • Notre-Dame du St-Cordon : Église St-Géry, Valenciennes

Au début du Xe siècle, la peste ravagea la ville de Valenciennes, y faisant en peu de jours plus de huit mille victimes.

Le 31 Août 1008, la vierge Marie apparut à Bertholin, un ermite. « Va, lui dit-elle, va trouver mon peuple de Valenciennes. Annonce-lui que j’ai désarmé le bras de mon Fils. La nuit qui précèdera la fête de la Nativité, mon peuple saura que j’ai entendu ses cris de détresse. Que mes serviteurs se rendent sur les remparts de la ville, ils y verront des merveilles ».

Le 7 Septembre, réunis sur les murailles, les 15.000 spectateurs virent les ténèbres se dissiper, la nuit se ranger en jour radieux, tandis qu’apparaissait à leurs regards émus une reine majestueuse, ravissante de beauté, entourée d’un cortège d’anges. Elle tenait en mains une pelote de Cordon écarlate.

Au signal de la vierge, un ange saisit respectueusement le bout du « céleste filet », d’un vol rapide il entoura la ville et sa banlieue, laissant tomber derrière lui le précieux Cordon. Le circuit terminé, la vision s’évanouit ; à l’instant même, la contagion cessa et ceux qui étaient atteints furent guéris.

 

  • Chapelle Sainte-Rita, Curgies

Sainte Rita de Cascia, avocate des causes désespérées, est également appelée la sainte de l’Impossible.

Sa grande popularité tient à la modestie de sa vie, empreinte de charité chrétienne.

Plusieurs miracles font qu’elle est également invoquée pour une prière de guérison. Les femmes lui adressent ainsi fréquemment une prière pour une maternité, ou une prière pour leur couple.

La dévotion à Sainte Rita de Cassia a commencé en 1940. La chapelle, attenante à l'église de Curgies, a été construite par les artisans du village.

Chaque année en mai, une neuvaine y est célébrée.

 

  • Sainte Maxellende : Basilique, Caudry

Sainte Maxellende, au 7° siècle, perdit la vie par fidélité au Christ qu'elle avait choisi comme époux. Son assassin en devint aveugle. Repenti, il retrouva la vue. 
Depuis ce temps, de nombreux chrétiens prient Maxellende afin d'obtenir la lumière pour marcher sur les chemins de l'Evangile. Elle est priée pour les maladies des yeux.

L’édifice fut terminé en 1890. Lieu de pèlerinage des aveugles et mal-voyants, l'église fut élevée au rang de basilique mineure en 1991. La chapelle dédiée à Sainte Maxellende accueille sa châsse. La fête de Sainte Maxellende est célébrée autour du 13 novembre.

 

  • Notre-Dame de Grâce : Cathédrale, Cambrai

Notre-Dame de Grâce est une icône italo-byzantine, réalisée vers 1340. La légende veut que l’icône ait été secrètement vénérée à Jérusalem pendant les persécutions des premiers chrétiens.

Cette œuvre constitue un pont entre la tradition des icônes byzantines et le Quattrocento italien, et a inspiré les artistes flamands du XVe siècle.

L’icône est acquise par le cardinal Jean Allarmet, qui la lègue à son secrétaire Fursy de Bruille, chanoine du chapitre de la cathédrale de Cambrai. De Bruille la rapporte à Cambrai en 1440, la tenant pour une œuvre peinte par saint Luc. À sa mort, il la lègue à la cathédrale de Cambrai. Elle devient l'objet d'un fervent pèlerinage, son origine légendaire lui donnant des vertus miraculeuses. L’icône est pour la première fois portée en procession à travers la ville le 15 août 1455.

Notre-Dame de Grâce est aussi liée à Lourdes. Bernadette Soubirous aurait montré sa reproduction quand on lui a demandé de désigner celle qui était la plus ressemblante.

 

  • L’hostie du miracle : Collégiale St-Pierre, Douai

Récit du miracle, le 6 avril 1254 d'après le dominicain Th. de Catimpré, évêque suffragant de Cambrai

Au temps de Pâques, un prêtre qui venait de donner la Sainte Communion dans l'église de Saint-Amé vit qu'une Hostie se trouvait sur le sol. Il se mit à genoux et voulut recueillir le corps de Jésus-Christ, mais aussitôt, d'elle-même, l'Hostie s'éleva en l'air et alla se placer sur le purificatoire. Le prêtre pousse un cri, il appelle le peuple ; et ceux-ci, aperçoivent sur le linge sacré un Corps plein de vie sous la forme d'un charmant Enfant.

Averti de cet événement, je me rendis à Douai. Je priai le doyen de me faire voir le miracle. On ouvre le Ciboire ; le peuple accourt, et peu après, chacun de s'écrier : Le voici, je Le vois ! Le voici ! je vois mon sauveur ! Bientôt je vis distinctement la face de Notre Seigneur Jésus-Christ. Sur sa tête était une couronne d'épines et du front coulaient deux gouttes de sang qui descendaient sur chaque joue. À l'instant, je me jette à genoux, et j'adore en pleurant. Quand je me relevais, je vis une face d'homme, radieuse et éblouissante de beauté vénérable au-delà de tout ce qui peut s'imaginer. En l'espace d'une heure, on voyait ordinairement le Sauveur sous différentes formes : les uns l'ont vu étendu sur la Croix ; d'autres, comme venant juger les hommes ; d'autres, enfin, et c'est le plus grand nombre, le virent sous la forme d'un Enfant.

 

Plus d’informations sur les lieux de pèlerinage du diocèse :

Article publié par Service communication • Publié le Vendredi 16 octobre 2020 • 724 visites

keyboard_arrow_up